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dimanche 22 mai 2016

Frontière péruvienne et premier bakchiche


Départ le matin du lago Titicaca. En partant, nous passons pas très loin de la cabane des enfants mais même en se tordant le cou nous n'arrivons pas à l'apercevoir. Nous n'avons pas dormi sur le même lieu de bivouac qu'avant Isla del sol, de peur de se taper un gros cafard. Nous devons maintenant passer la frontière vers le Pérou et ce n'est pas une mince affaire car nous n'avons pas la fameuse assurance qui ne sert à rien mais qui est obligatoire: la SOAT.



Sur l'application Ioverlander, cette frontière à l'air d'être un peu délicate car les douaniers sont véreux et demandent à tous les voyageurs un bakchich. Nous savons aussi qu'avec l’équivalent de 10€, cela devrait suffire.



Arrivé à la frontière, la sortie de Bolivie se passe très bien, nous avions convenu avec Anne-Sophie qu'avant de passer la frontière Péruvienne avec la casa rodante, je passerai seul la frontière et j'irai acheter la fameuse assurance au village le plus proche à 6 kms.
Le taxi me dépose devant une échoppe fermée et me dit que la tienda à fait faillite mais que je peux acheter une SOAT à la ville plus loin, il peut m'emmener pour un prix exorbitant. Je n'ai pas encore tous les repères du Pérou, je ne connais pas le coût des choses ici, j'accepte l'arnaque. En route pour la ville d’où je rentrerai aussi bredouille car ils ne vendent que l'assurance régionale et non l'assurance internationale.
Je retourne donc au camping-car où les enfants ont bossé avec Anne-So le CNED, on veut finir les cours avant le Machu Pichu, c'est-à-dire dans 15 jours.







Nous nous présentons donc devant la frontière et le douanier très correct me dit que je suis devant un ENORME problème sans mon assurance, qu'il ne peut pas me laisser entrer dans le pays mais qu'il veut m'aider. Il demande aux enfants et à Anne-Sophie de sortir et me dit que si je l'aide dans sa vie de tous les jours, il pourra lui aussi m'aider. Ben voyons... Je connaissais le scenario, mais je reste quand même scotché. Je négocie le montant de la rançon et je paie! 10 minutes après me voilà avec mon autorisation de circuler: RAS il vient juste de faire son boulot.

J'ai les boules mais nous sommes passés.



Dans le village à coté de la frontière, j'ai repéré un magasin de bouteille de gaz Péruvienne et nous décidons donc d'en acheter une ici, en plus, elles ne sont pas cher. Pas cher vous avez dit, et bien je mettrai 2 semaines à me rendre compte qu'une fois de plus je me suis fait avoir, ce n'est pas une bouteille Péruvienne mais une Bouteille Bolivienne repeinte au couleurs Péruvienne que je ne pourrai jamais changer au Pérou!

Au final, premier jour au Pérou et je me suis déjà fait avoir 3 fois. Les premières impressions sont très mitigées. Nous avançons un peu sur la route et nous décidons de nous arrêter dans le village de Ponata qui a une très belle église. A peine stationné, les enfants du village débarquent autour du camion et viennent chercher les enfants pour faire un jeu avec eux.



Ils joueront ensemble jusqu’à 23h ce qui correspond à la fermeture du cyber cafe et de la connexion wifi pour les parents.



Cet accueil, nous le rencontrerons souvent au Pérou et l'attrait de la casa rodante dans les villages est indéniable.

Le bénitier de l'église. Seule photo que j'arriverai à prendre. Et quel bénitier!

Ce jour là, nous proposons aux enfants un challenge : terminer l'école avant de retrouver la famille Auvinet . Ce qui signifie également qu'ils commenceront leur vacances le 20 mai, soit 3 mois et demi de grandes vacances, ça le fait, non?
C'est OK, ils relèvent le défi qui est de taille puisqu'il reste presque 2 séquences de travail à faire soit normalement 5 semaines que nous souhaitons faire en 10 jours.  Avant de nous enfermer toute la journée pour travailler au calme sur les études, nous faisons une dernière visite a Puno : les iles flottantes.

Comment décrire ces iles flottantes. Au départ, une communauté indigène, les Uros vivait sur le lac Titicaca mais coté Bolivien.


 

Pour fuir la puissance Inca et pour suivre les poissons qui avaient migré suite à la baisse du niveau de l'eau, les îles flottantes sont passées coté Péruvien. Ce peuple Uros vivaient donc sur des îles fabriquées en roseau. Le sol est constitué d'une couche de 3m d'épaisseur de roseau dont on renouvelle la couche supérieure toutes le semaines.


 

La visite de ce village flottant, constitué d'îlots de 100m², est aujourd'hui une attraction touristique puisque le peuple Uros n'existe plus et que les 2500 habitants de ces îles sont principalement Aymara.
 
 

Nous ne pouvons pas dire que nous avons rencontré ou découvert un mode de vie différent. Nous avons plutôt participé au défilé touristique qui leurs permet de vivre sur ces iles, mais les explications étaient intéressantes et nous avons profiter de la visite en nous disant que l'on était dans un musée pour voir le mode de vie d'un ancien peuple aujourd'hui disparu.







Maintenant en route pour le canyon de Colca qui, d'après le guide du routard, est en dehors des sentiers battus.



Nous dormons le premier soir à Yanque. Nous arrivons de nuit et nous dormons sur la place du village super calme et très belle. Cela fait longtemps qu'on n'a pas vu une place de village aussi propre. Mais c'est à 6 heures du matin que nous découvrons l'arbre qui cache la forêt. 

 

On nous demande de bouger le camping car il gâche la pancarte"toilettes". Sur la place s'installe un marché, des danseuses traditionnelles, un fauconnier, tout le monde en habit traditionnel et à 6h30 les touristes arrivent par bus entier, la place se remplie. Nous, on regarde ça de notre camping car, on prend le petit déj, et on se dit que lorsque tout le monde sera partis on ira voir le marché. 



C'était sans compter qu'à 7h30 top chrono, les bus de touristes repartis, le marché est rangé, les Péruviens ressemblent de nouveau à des Péruviens, les danseuses disparues, le fauconier envolé et plus personne sur la place du village.
On regarde ça d'un œil ébahi! Le guide du routard, il s'y connaît pour les sentiers battus, c'est sûr. Même pas eu le temps de prendre des photos, dis donc!
On décide quand même de visiter l'église.

C'est pour toi Alex, St Isidore.....
Nous voulons un endroit calme pour travailler et nous allons au bout du canyon de Colca dans le village de Cabanaconde qui paraît-il est moins fréquenté. La route est splendide et nous faisons des arrêts réguliers pour admirer le paysage.



Un autre désagrément des sentiers battus du guide du routard c'est que l'entrée du canyon est payante. Avec Anne-So on en discute avant, c'est un scandale, la nature ne devrait pas être payante... On se chauffe l'un l'autre et quand on arrive au péage, on tombe sur le guardaparque à qui nous démontrons  très gentiment mais très fermement que cela ne nous semble pas correct d'encore devoir s'acquitter de billet d'entrée pour 5 personnes et, à notre plus grand étonnement, nous passerons sans payer.



Le Canyon de Colca fait 3400m de profondeur. Il est paraît-il moins impressionnant que le grand canyon du Colorado car plus large et moins escarpé. Néanmoins, il a été travaillé de haut en bas par les Colluhuas qui vivaient 1000 ans avant les Incas. C'est grâce à eux que nous avons ces terrasses. Travail de titan et de génie puisque avec les terrasses, il y a un système d'irrigation qui permet de toutes les alimenter en eau. C'est Pizarro, grand conquérant qui en héritera comme domaine colonial personnel.

 

Nous allons passer 6 jours à Cabanaconde. Nous y rencontrerons des Français à gogo qui sont tous en dehors des sentiers battus!
Je peux vous dire que devant ces paysages splendides, j'avais des fourmis dans les jambes et j'aurai bien été marché, mais je suis resté pour apporter mon soutien à mes enfants studieux. Ce qui vous laisse imaginer l'état d'énervement dans lequel j'étais en fin de semaine après une semaine dans la casa rodante à travailler. 



Nous avons quand même réussi à faire une petite ballade.





Challenge réussi pour les enfants, le CNED est fini,  ils sont en vacances. Nous avons renvoyé l'intégralité des devoirs excepté peut être 1 en techno, 1 en musique et 1 en SVT. Le Cned ne nous en a pas tenu rigueur! Ils ont des supers bulletins scolaires, on est très fiers de nos enfants qui ont ont réussis à allier voyage et scolarité, à travailler en autonomie et se sont motivés les uns les autres pour finir cette année en beauté.

Nous partons en soirée de Cabanaconde pour aller dormir sur le promontoire Cruz del Condor où le matin à partir de 6h il est possible d'admirer les condors en vol qui jouent dans le vent le long de la falaise.



En repartant heureux et frigorifié de Cruz del condor, nous passons par un marché touristique comme celui de Yanque et Philomène aperçoit un oiseau. On s'arrête et ......


Les deux grands suivront bien entendu. Merci à Philo pour cette passion découverte pendant le voyage pour les oiseaux.



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