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mercredi 23 mars 2016

Petites déconvenues... dans le Salar d'Uyuni


J’ai arrêté de fumer, c’est décidé, j’arrête d’écrire. A Ben donc de prendre le relais:



Me voila donc contraint et forcé de prendre le relais.

Avant tout, je voudrai rectifier une chose ou deux.
Je ne fais pas rien sur ce blog. Je prends les photos en tous cas 90% des photos. Je les trie et les sélectionne et je peste pas mal sur ce job car vous laissez l’appareil à un enfant ou à Anne So et c’est pareil: chaque photo est faite en 10 exemplaires et je dois choisir la meilleur.

Enfin, je suis responsable « téléchargement des photos » et là, je vous assure qu’avec les connexions internet que nous avons, ce n’est pas une sinécure.
Enfin, il semble que je sois responsable « relecture » mais dans ce domaine là, je ne suis pas très bon et responsable « mise en page » mais là aussi, ma participation est partielle.
Alors oui, je vais écrire cet article mais non, je ne fais par rien sur ce blog même si ce que je fais ne se voit pas.


Bon passons au salar d’Uyuni.
Vous le savez, pour le Sud Lipez nous avions fait une préparation digne des JO.
Pour le salar, nous nous sommes dit: une grande étendue blanche, plane, à perte de vue, sans point de repère et sans GPS, sans carte car il n’y a pas de route, des montagnes de chaque coté pour se repérer, des pistes que nous devrions voir vu le monde qui passe sur ce salar, des dizaines de milliers de touristes annuel, et enfin tous les campicaristes qui font le salar seul. Facile pour nous.


En fait, le salar c’est quand même un spot mythique.
Nous avons vu des photos de voyageurs et nous avons hâte d’y être. Une grande étendue blanche de sel de 10600km2 Le tout perché à 3600m d’altitude.
C’est le plus grand salar du monde. Il est composé de couche successive de sel. La première épaisseur mesure environ 120m. Le sous sol est un vrai trésor pour la Bolivie car on y trouve le plus grand gisement de lithium du monde découvert à ce jour.

Donc nous voila reparti, re plein de bouffe, de gaz, d’eau, on veut pouvoir y passer le plus de temps possible.

Seul problème, nous n’arrivons pas à remettre la main sur la boussole. Pas de problème, la météo annonce beau et les montagnes nous permettrons de fixer un azimut tranquillement.

Après l’école le matin, les préparatifs et deux aller-retours pour trouver une station essence qui veut bien nous vendre de l’essence pour un prix non prohibitif, nous voilà en route une fois de plus trop tard.
 

L’essence, c’est compliqué à trouver en Bolivie.

D’abord, il y a deux prix. Le prix de l’essence pour un Bolivien, soit entre 3 et 4 Bolivianos par litre soit moins de 40 centimes d’euros. Et il y a un prix pour les touristes à 9 Bolivianos, soit environ 1,3 Euros. En parallèle de cela, il y a la démerde qui marche bien et donc vous pouvez négocier votre essence avec le type avant qu’il vous serve, trouver un prix entre 5 et 6 Bol, ce que nous essayons de faire à chaque fois mais qui demande de s’occuper du plein de son véhicule à la moitié du réservoir et d’être prêts à faire le plein avec un bidon, le soir à 20 h, quand personne ne nous voit, à 200m de la station service. Il arrive aussi que tu n’ai tout simplement pas envie de t’emmerder la vie, de te prendre une doucha de diesel et que tu payes tout simplement au prix fort et ça ira bien comme ça…

Revenons au salar, après avoir réussi donc à faire notre plein d’essence. Nous finissons par entrer sur le salar à 19h pour notre premier coucher de soleil sur le bord du salar. L’entrée sur le salar représente notre première déconvenue.
On ne rentre pas comme on veut, c’est un peu rock’n roll.
De la flotte, beaucoup d’eau, de grande flaque dont on ne voit pas le fond. On fini par trouver un petit passage et on s’arrête pas loin puisqu’on commence à ne rien voir et qu’il n’y a pas de route, pas de balise, rien que du blanc et des traces de voitures qui partent dans tous les sens.




Première nuit sur cette étendue magique mais quand j’entends un camion arriver rapidement vers le camping car, je réalise que nous ne sommes pas forcément sur le bord de la route mais peut être sur la trajectoire rectiligne d’un semi-remorque lancé à 110km/h.

Oups !!!!!!!



Le lendemain direction isla Incahuasi. Selon le mythe du guide du routard, il y aurait une personne qui vit ici depuis toujours. En réalité, le pauvre n’est plus seul depuis longtemps puisque nous débarquons sur un lieu bien organisé pour accueillir tous les touristes quotidiens.
Cette île est magnifique avec des cactus millénaires




Passage dans la barrières de corail, vous y croyez vous à 3800m d'altitude, du corail.
Notre CC qui fait tout petit petit.

Petite visite sur le musée de l'île d' Incahuasi, je dois avouer que les informations n'étaient pas très claires mais on aurait bien bouffé la !


Nous ne voulions pas dormir sur le salar près de cette île, trop de monde pour nous: Après la ballade, sur le trajet suivant, grâce à Mathurin qui nous sollicite dés que possible, on sort les vélos, on pédale sans les mains, en fermant les yeux, en s’accrochant au camping-car, en se relayant.
 



Chaque enfant, à tour de rôle conduit seul, et vite , et avec toutes les pédales je vous prie...puis nous finissons par les mettre tous les trois sur le toit et en route, mauvaise troupe.
 

 







Nous voici donc sur l’ile Pescadores où nous faisons un bivouac de 2 jours avec construction de cabane, barbecue, coucher du soleil: le pied.










Puis nous repartons car nous avons entendu parler d’une île avec une grotte à explorer, l’île Pia Pia.
Retour par l’île Incahuasi de départ où l’on m’indique le chemin et nouvel azimut. Confiant, lancé à  90km/h sur cette étendue plane, que risque t-on?
On discute tranquillement et tout aussi tranquillement, on remarque que le sel change un peu de couleur et que la surface change de texture. On se méfie quand même un peu, on nous à prévenu de ne pas nous approcher de trop près des îles mais nous sommes à peu près à 3 kms de la prochaine.

Et là, je sens la couche de sel qui craque sous le poids du camping car, trop tard pour s’arrêter, je file, j’essaie de reprendre de la vitesse  et on s’arrête quelque 50 m plus loin, les deux roues arrières prises  dans la boue.
 photo prise 5 minutes après la catastrophe qui aurait pût être cause de dispute mais je suis quelqu'un de zen et je suis resté calme.
5h du soir, le soleil se couche, on distingue au loin un tas de pierre et de bois, on file en chercher pour essayer de nous sortir de là. Hélas, nous voila coincé sur un désert de sel, blanc, à 30km de la première île habitée.




Le lendemain, après des essais infructueux, nous décidons d’aller chercher des secours: Merci les vélos. Je vais donc parcourir la distance de 30kms sur le salar avec :
- 12l d’eau au cas où,
- 3 chambres à air, au cas où,
- 6 bananes, au cas où,
- Beaucoup d’argent, au cas où
2 pots de crème solaire 50 au cas où
Une pompe à vélo
Du matériel de réparation
des talkies-walkies au cas où
J’ai réussi à ne pas partir avec le sac de couchage. C’est dire le degré d’inquiétude de la famille dans cette expédition.


Je suis revenu 6 heures après, avec un poids lourd conduit par un Bolivien et deux de ses collègues habitant l’île d’Incahuasi.
Confiant dans la capacité du poids lourd à nous tracter, je ne comprends pas pourquoi ils viennent à 3 pour me sortir de là. Une corde, ils tirent, je sors et on en parle plus, check en 5 minutes, non?

Mais voilà, ils s’arrêtent à 2 kms du camping car malgré mes exhortations pour qu’ils avancent encore: Niet, pas question d’aller plus loin, le sel va craquer.
C’est donc à la main que notre casa rodante va sortir.
je suis tout de suite moins confiant.


Ils bossent, soulèvent le camping-car une roue après l’autre, bourrent en dessous de bois, de cailloux, de plaque de sel, que nous avons été vaillamment chercher sur le tas 600m plus loin mais il n’y en aura pas assez.Mathu et Anne-So font les 3 kms aller et 3 kms retours pour revenir avec des cailloux de l’ile la plus proche.
Tout le monde travaille, arrache du sel, charrie, vide la soute, nous essayons une fois, deux fois, trois fois, le camping-car ne sort pas et cela fait trois heures qu’ils sont là. La nuit tombe, avec Anne So on se regarde, on mesure l’étendue des dégâts, on réfléchis aux alternatives qui s’offrent à nous???




Ils veulent refaire un essai sachant qu'un esai correspond à 1 heures de boulot.
Puis, Anne So dit « Si ça sort maintenant, j’arrête de fumer »; 30 secondes plus tard, on est sortis d’affaire. Évidemment, il ne faut pas y voir de lien de cause à effet!

C’est la fiesta, on crie tous de bonheur et on offre un apéro bien mérité aux travailleurs qui nous apprennent que l’année dernière, un camping-car français s’est coincé sur le salar et qu’ils ont mis une semaine pour les en sortir! On est content de ne pas avoir su ça avant.


La suite du salar passe un peu plus rapidement, nous manquons d’eau, Anne So a donc tenu parole et a arrêté de fumer, elle est en manque et elle en bave (nous aussi un peu mais faut pas le dire).
Nous tentons quand même de faire quelques clichés de montage photos (dans la joie et la bonne humeur).








Nous finissons pas ressortir du salar sans le millier de photos que nous voulions initialement prendre mais avec une belle aventure à raconter.

 


Tout ça nous ramène à Uyuni où nous étions passé rapidement après le sud Lipez. L’ambiance de cette ville est assez incroyable. Il s’agit de notre première ville bolivienne et nous allons de découverte en découverte. Deux rues seulement sont asphaltées, il y a plus de petites boutiques que d’habitants. et elles vendent de tout et de rien (avec une spécificité par tienda, ici par exemple tu achètes ton PQ et là, à deux quadras, tu achètes ton dentifrice et ta viande?? 



On ne comprend pas encore très bien l’organisation à la bolivienne) On a l’impression que tout le monde à quelques choses à vendre et enfin, il y a ici un nombre de 4X4 d’expédition impressionnant puisqu’ Uyuni est la ville principale de départ pour le Salar et  le Sud Lipez. A notre retour, nous tombons sur un défilé de fanfare pour une fête de la ville avec feu d’artifice, musique jusqu’aux aurores, bandas. Nous sortons dîner avec les enfants et après avoir tenté de nous coucher dans un premier lieu, nous sommes contraint de nous éloigner un peu, il y a vraiment trop de bruit.


C’est bien de faire le sud Lipez et le salar d’Uyuni mais nous n’avons pas choisi l’option 4X4 sur le camping car. Nous devons donc faire un petit passage chez le garagiste pour renforcer les suspensions et les amortisseurs arrières avant de repartir (à la bolivienne, et ça nous remonte encore de 5 cm de haut). 






Nous avons eu tout le loisir d’admirer la voiture de Starsky et Hutch.





Nettoyage et graissage du camping car après le salar


Le lendemain visite du cimetière ferroviaire










4 commentaires:

  1. Trop bien c'est Beeeeeeeen qui écrit! Trop chouette de te lire! Quelle aventure put***! Nous aussi on est contents de pas l'avoir su avant!!!

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  2. Là vous avez fait très fort.... Bravo pour votre sérénité (quoique je ne doute pas qu'il y ait eu un ptit moment d'angoisse après les vaines tentatives pour sortir votre cc!!.)Sûr que notre baignade dans l'agua caliente était plus cool. Continuez bien et besos à vous tous. Catherine et Pierre

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  3. Ben écrit des articles mais il gère pas encore les commentaires... Merci ma soeur et bientôt une spéciale dédicace pour toi sur notre blog, notre indéfectible suiveuse de blog.. MERCI

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  4. Serein, serein je n'irai pas jusque là...

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