menu deroulant

S'inscrire à la newsletter

entrez votre adresse email:

Delivered by FeedBurner

vendredi 29 avril 2016

Au coeur des Yungas et de la culture de la Coca


Nous voulions après l'étape de La Paz  voir la région des Yungas. Dans une volonté de vivre de nouvelles aventures à la baroudeur, nous voulions même ne pas repasser par La Paz et arriver directement sur le Lac Titicaca .
En fait en Camping Car, il n'est pas possible de passer par Sorata. En voiture non plus d'ailleurs. Il faut soit une moto soit un 4X4 et là quand on dit ce n'est pas possible, ce n'est pas possible. 
Nous avions expérimenté en vélo la route de la mort au départ de La Paz, mais en fait, nous n'avons fait qu'un bout de cette route et elle s'enfonce bien plus loin dans des conditions de plus en plus extrême tellement la nature ici reprend rapidement ces droits.
 

Bref après avoir revu à la baisse nos ambitions pour raison technique, nous voulions quand même voir cette région et l'explorer aussi loin que possible.


 

Les Yungas, c'est la porte de l'Amazonie. Cette région de Bolivie est coincée entre la montagne et la forêt Amazonienne. Il y a du relief avec des vallées très encaissées mais il y fait chaud et humide.
La végétation est luxuriante et les fruits sont abondants. C'est de là que proviennent la majorité des fruits et légumes du pays et tout cela transite par la ville de La Paz.



Mais les Yungas c'est aussi LA région de production de coca. En Bolivie, la culture et la consommation de coca est non seulement autorisé mais surtout recommandé. 
  • Tu as un rhume, fais une inhalation de coca.
  • Tu as mal au ventre, mange de la coca.
  • Tu as mal au genou, fais toi un cataplasme de coca.
  • Tu n'arrives pas à dormir, fais une infusion de coca 
  • Tu as mal à la tête, pose une feuille de coca sur ton front.
Et la liste des remède n'est pas exhaustive on peut aussi soigner le mal des montagnes, les rhumatismes, et surement les troubles d'ordres orthopédiques, y a pas de raison.

Donc les Yungas, première région productrice de coca en Bolivie mais ce n'est pas pour la drogue, on serait tous au courant sinon.

Les champs de coca, tu ne sais pas comment ils y accèdent et surtout comment ils tiennent la journée dans de telles pentes.
Une chose nous a surpris sur cette route, c'est que la route est d'un coté et que les exploitations sont de l'autre coté de la route avec un rio à traverser en bas mais aucun chemin. Et pour cause, il y a des tyroliennes partout qui permettent d'assurer le passage des hommes et des marchandises d'un versant à l'autre de la vallée (des tyroliennes sommaires, cela va sans dire)



Nous redescendons donc de La Paz (5000m) d'altitude à Coroico (1700m), petit village touristique qui marque l'entrée dans les Yungas et le départ des excursions touristiques.

 



Sur le bord de la route, on voit déjà l'exubérance ambiante avec toutes ces tiendas qui vendent fruits et légumes en abondance à des prix dérisoires. Par exemple, la première fois que je vais au marché, je demande le prix des bananes. On me répond 8 pour 25. Moi avec ma tête d'Européen, je pense 8 bananes pour 25 bol (à peu près 3€)  et je me dis que ça ira. Mais non c'est 25 bananes les 8 Bols (1 €). Donc tu reviens chez toi avec ton régime de banane sous le bras...

Place centrale de Coroico
Nous avons aussi comme expérience gustative découvert une autre façon de boire le thé. Les Anglais n'ont qu'à bien se tenir. Et oui, ici le thé en trempant ton sachet dans ton lait chaud! Ça se fait comme ça le thé avec un nuage de lait ! C'est ça la classe !!



Nous décidons donc de faire un plein de fruits et légumes pour s'en faire une orgie et direction "Los Tres Cascadas" le lendemain ou parait-il on peut se baigner et se parquer pour dormir sans problème. C'est notre premier vrai contact avec les Yungas. On traverse d'improbables villages coincés sur la montagne à flanc de coteaux et environné d'une végétation luxuriante. Le chemin quand à lui bien que large reste en terre et par endroit a été bien endommagé par l'eau.



Arrivés sans encombre, nous profitons de la baignade mais nous ne sommes pas si bien que ça car en fait de parking nous sommes en bord de route et il y a des travaux sur le parking. Ce n'est pas le bivouac révé mais les cascades sont très belles.
 
 
 

En route pour Caravani, nous voyons un camping. C'est peut être la première fois que nous voyons clairement un camping en Bolivie et nous sommes fatigués de bouger, nous avons envie d'une pause pour repartir. Le camping est équipé d'une piscine et avec Anne-So nous allons faire 2 jours de farniente intense. Et oui, j'en suis capable.


 

Comment décrire cette route jusqu'à Caravani? Aucune limite n'est envisageable. En fait de route, il me semble que cela ressemble plus à un beau GR Français mais ici c'est la seule route qui relie deux villes. On nous avait dit que la route était bonne.

 

La surprise a été de taille et pour faire 50km nous avons mis 2 jours. 2 jours de concentration, de frayeurs car la route n'est pas large, elle est mauvaise, oui elle est à double sens mais on ne peut quand même doublé et croisé que si l'autre s’arrête. Cela sous entend donc une utilisation immodérée du klaxon. D'autant pus que sur le coté c'est un précipice bien entendu.



A Caravani, nous trouvons un petit lieu de bivouac où nous avons le plaisir de trouver un petit animal avec lequel les enfants passeront beaucoup de temps.


 
Nous, ce que l'on retient surtout de cette étape dans le voyage ce sont les fruits, l'exubérance de la végétation et bien sûr cette route exceptionnellement bonne...




Alors oui, bien sûr, on ne retrouve plus les grands espaces de l'Altiplano que nous avons quitté mais la beauté de la nature est quand même là et on se rempli les yeux, on retrouve des odeurs d'humus, des dégradés de vert et des fleurs fantastiques.




Une expérience gustative comme tant d'autres mais celle là ne remporte pas l'unanimité.


Retour à La Paz On retrouve nos grands espaces

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire