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vendredi 13 mai 2016

De Tiwanaku au Lac Titicaca, dernières étapes boliviennes



Dernière halte que nous avions envie de faire avant de nous rendre au lac Titicaca, les ruines de Tiwanaku.

Que comprendre de ces ruines? Sans guide, pas facile de tout comprendre si ce n’est que l’on se trouve dans un site archéologique qui date d'une époque préincas dont l'apogée de la civilisation fut du VIIIème au XIIème siècle…
Comme d’habitude, à l’entrée, petit hic quand on voit les prix grimper et se multiplier par 8 pour les turistas extranjeros. Très franchement, nous comprenons que les prix soient plus conséquents pour les étrangers : Cela facilite l’accès à la culture pour les boliviens qui très clairement n’ont pas le même niveau de revenu que nous ; jusque là, nous sommes ok. Mais de là à multiplier jusqu’à 10 fois les prix, cela nous rend l’accès à la culture impossible ; et là, franchement je ne comprend plus. Il faudrait qu’ils aillent jusqu’au bout et faire un prix par pays ou même en fonction des revenus : Tu montres ta feuille d’imposition avant d’entrer  dans le musée, et en fonction de ton nombre de part par foyer, tu payes ! Bien, ça y est, mon petit coup de gueule est passé.






Tiwanaku donc qui nous semble assez impressionnant mais dont certaines ruines ne sont ni mises en valeur ni expliquées. Ça donne des situations assez désespérantes avec les enfants que, nous emmenons voir la dernière porte de la lune à la fin de la visite. Et il s'agit d'un bloc de pierre, qui a certes 900 ans, mais qui n'en reste pas moins une porte de pierre au milieu de nul part. Et là, plaintes, gémissements, hululements de nos deux ados et de notre pré ado qui n'en peuvent plus de ces ruines, qui ne voient pas l’intérêt de telles visites....etc. Puis fou rire généralisé devant cette antique porte qui ne ressemble à rien!!!

Temple semi-souterrain qui contient 172 têtes anthropomorphes de roche volcanique.



Monolithe de Ponce, au centre du temple de Kalasasaya


On nous a parlé d'un super système acoustique qu'il fallait absolument tester à Tiwanaku. Il faut bien trouver des aspects quelques peu ludiques pour nos enfants aussi. Nous avons donc écouté durant un bon quart d'heure... au mauvais endroit... autant dire qu'on entendait nada. Et puis, Ben gueulait au milieu de la place!!! En fait, jusqu'à ce que quelqu'un viennent gentiment nous dire que nous prenions ce fameux système acoustique dans la mauvais sens! Même pas honte, on a attendu que les touristes partent puis avons vérifié que cela fonctionnait bien. Et effectivement, tu chuchotes à 30 mètres et derrière le mur, tu écoutes le son amplifié. Ça fonctionne, comme au palais de la découverte !!





Visite des musées ceramico et litico mais pas le droit de prendre des photos des fois qu'on ramènerait de la culture chez nous...

Sur la place du village. Cette photo a couté une bouteille de coca à Ben: au Pérou tout s'achète. Mais je crois bien que c'était la dernière fois que Ben demandait une pause!







Puis direction le lac Titicaca que nous aurions bien passé par le nord mais il parait qu’il n’y a pas de passage de frontière possible en camping car. Repassage par la Paz, route chaotique pleine de travaux prise de nuit et arrivée de nuit sur le bord du fameux lac Titicaca...



Passage avec un bac que je qualifierais de douteux. A l’arrivée, comme d’habitude, on essaye de nous faire payer, encore, le triple du prix! Ça commence à bien faire. Il parait que j'ai pété un câble, c'est pas souvent mais là, il fallait pas me chauffer.





Et on arrive à Copacabana, ville dans laquelle nous nous engouffrons très spontanément et ce en pleine fiesta. Nous ne sommes pas en aout et pourtant, c’est la fête pendant 3 ou 4 jours et nous tombons en plein dedans. Des voitures partout, des ruelles étroites... tout ce qu'on aime quand on arrive en ville.





Et chaque village en costume traditionnel défile en dansant, chantant et picolant beaucoup beaucoup. En fin d’après midi, tu ne comprends pas trop comment ils tiennent encore debout et surtout comment font ils pour danser encore?  Lorsque certain passent devant, ils te propose gentiment de boire à leur canette de bière. Puis ils en proposent à Abi et et à Philo!


Nous avions également prévu de retrouver Les Auvinets, amis suisse sur les routes depuis maintenant 10 mois. Bizarre, bizarre de les retrouver ici, un peu par hasard au bord du lac Titicaca, parce que nous n’avions pas réussi à nous donner un point de rendez vous clair et précis.



Copacabana, c'est aussi la ville où tu viens faire bénir ta voiture après l'avoir acheté, ou plus exactement, tu la fais baptiser. Et oui, madame, tu fais baptiser ta voiture, mais auparavant, tu prendras bien soin de l'avoir décoré avec amour. Beaucoup, beaucoup d'amour parce qu’esthétiquement parlant, c'est quand même pas folichon... 

Et nous avons trouvé que toute l'ambivalence de la Bolivie est symbolisée dans cet acte, justement, devant l'église de Copacabana: D'abord le baptême de la voiture, du camion, taxi, truffy ou tout autre véhicule à moteur par un frère de la communauté. Puis, juste après il y a le monsieur qui vient faire un petit rite avec de la bière, des feuilles de coca. Alors ça ruine un peu la déco parce que la bière ça colle un peu et puis tu as des chances de repartir bourré parce qu'à chaque envoi de bière sur la voiture, tu en bois également un petit coup MAIS ta voiture, elle, elle est fin prête pour parcourir les routes les plus mortelles d'Amérique du Sud.
On a enfin compris pourquoi ils roulaient comme des fous, leur voiture, elle, elle est baptisée!


Donc entre un petit rite catho et un petit rite anciens, les boliviens ont l'air de s'y retrouver assez bien au vu du monde qui demandait le baptême de sa voiture.






Cette semaine au bord du lac s’est passée dans un rythme calme et paisible: petites courses au marché, petite ballade à Copacabana, quelques connexions wifi, restos, et surtout soirée au bord du lac réchauffés par le feu, et par des petits « Pisco » avec barbecue tous les soirs et jeux de société (ou plus exactement UN jeu de société répété à l'infini, les enfants ayant jetés leur dévolu sur le Loup Garou parce que nous étions assez nombreux!).

 

 

Superbes couchés du soleil avec concours photos avec celui qui aura, entre Daoud et Ben , le petit pécheur avec sa barque dans le focus du coucher du soleil!
Alors quelle est la plus belle photo ?








Donc un rythme cool, certainement grâce aux Auvinets, on n'a pas beaucoup vu les enfants qui étaient occupés à construire une cabane au fond des bois.


Au début de la semaine, on était quand même motivé pour faire quelques activités, donc tout ce beau petit monde s'est rendu en haut du Calvario, d’où l’on a une superbe vue du lac et de Copacabana. Puis, retour dans notre petit campement auprès du lac parce qu’on y est bien quand même…Ce fût notre grande activité sportive de la semaine.

Ballade au Calvario








L'église de Copacabana

Mais pourquoi donc cette photo est elle prise de travers, mon chéri?? Cacherais tu ton appareil photo sous ton pull???






A peine arrivé à Copacabana, nous avions prévenus les enfants au vu de leur regard louchant sur ces espèces de boules flottantes sur le lac: "Il n'en ai pas question".


Les Auvinets, quant à eux, avaient dit exactement le contraire. C'est nous qu'on a craqués!! Les principes, c'est fait pour être revus et corrigés.


Puis départ vers l’Isla del Sol que nous avons décidé de visiter ensemble. Nous quittons donc notre vie de camping-cariste pour aménager dans un petit hôtel pour 3 jours et emprunter le mode de vie de Daoud, Sylvane, Zoé, Cassiel et Ulysse.

Nous nous étions bien habitués à ne quasi rien faire de stressant et ça n’a pas loupé, un horaire doit être respecté (celui du bateau) des sacs doivent être organisés, des affaires préparées, et on finit, invariablement par s’engueuler avec Ben… Mais comment va t-on faire à notre retour en France???


On finit par réussir à partir, à trouver le bateau et dans toute petite organisation bolivienne, on attend ensuite dans le bateau une bonne demie heure.




Nous avons prévu de randonner un peu sur l'île, qui paraît-il est très belle.



 

Première rando, nous avons fait tout le chemin de crête avec de très beaux paysages jusqu’au péage de Yumani, dans le Sud de l’île. Oui, ici, sur les chemins de rando, tu as aussi des péages (au nombre de trois quand même) que chaque communauté a mis en place et gère. Il faut le savoir parce que personnellement, je n'emmène pas des sous pour le péage quand je pars marcher...



 

 

 

A un moment de la ballade, séparation des grands avec les parents Content et des plus jeunes avec les parents Auvinets. C'est-à-dire de ceux qui jacassent tout le long du chemin avec les Auvinets et de ceux qui ont besoin de manger tout le temps avec nous.
 




Deuxième journée plus cool pour Daoud et Ulysse qui ne sont pas en grande forme et pour Philo et moi- même qui nous faisons une journée farniente… de plus!

Rando pour tous les autres avec au programme traversée dans les champs pour aller dans la partie sauvage d’Isla del Sol, celle où il n’y pas de touristes, parce qu’il n’y a pas de chemin, il n’y a rien. Mais que c’est beau !!!



 

Ils ont marché comme des bourrins, les enfants ont assuré comme des bêtes; Non seulement, ils marchaient mais en plus en tête en montée. Et il parait que ça n’a pas empêché Sylvane de prendre des photos de petites fleurs tout le long du chemin (dixit Ben, moi j’en suis moins sur!).



 
















Départ un peu difficile de l'Isla del Sol où nous laissons les Auvinets mais tristesse qui est nettement atténuée par le fait que nous nous retrouvons certainement dans une quinzaine de jours pour visiter le Machu Picchu ensemble.




Avant de refermer cette page sur la Bolivie, quelques petites choses dont nous aimerions nous rappeler de ce pays dans lequel, ma foi, nous nous sommes sentis toujours très bien accueillis et dans lequel nous sommes passés de découverte en découverte, d’émerveillement en émerveillement et tout cela malgré les petits désagréments et autres troubles digestifs.
Donc entre autres choses, nous nous souviendrons :
  • du mélange entre traditions et culte catholique. Cela va de soi et ce n'est pas antinomique; remercier la Pachamama (c'est-à-dire la terre mère, la terre nourricière) et aller la messe à  la suite, il y a une formidable acceptation, intégration ou inclusion.
  • manger avec les doigts ou au mieux avec une grande cuillère dans un restaurant. Finalement, avec les enfants, nous nous y sommes assez facilement habitués!
  • Acheter des bouteilles de coca de 2,5 ou 3, 25 litres. De toute façon, il n'y a pas en dessous.
  • Voir le serveur de ton restaurant aller acheter ce qui lui manque pour faire ton plat commandé, dans le boui-boui d'en face.
  • Écouter dans la rue tous les tubes des années 80 dont "Voyage Voyage"
  • Voir jeter vers les 4 points cardinaux la première gorgée de chaque verre de bière. Alors, CA NON, c'est du gâchis!
  • des maisons qui ne sont jamais vraiment terminées, intérieur ou extérieur et ça n'a pas l'air d'interroger qui que ce soit.
  • des hurlements dans tous les marchés de "Papaya, papaya,  Mandarina, palta, naranja, manzana, piña" qui insiste sur le AAAAA.
  • des chargements : camions à bétails qui se transforment en transport collectif
  • des truffys où tu risques ta vie en effectuant ton trajet sur le marche pied du bus, mais bon, y a plus de place...ils sont déjà 50 pour une capacité de 13.
  • Dans chaque village, des bandas qui chantent dans la rue; des processions avec un saint, une Marie, un Joseph ou un Jésus; une foule qui danse sur la place du village: A chaque fois, il y a une bonne raison d'être dans la rue pour faire la fête. Je dirai qu'il n'ont pas perdu le sens du terme  "lien social" qui tisse un village...
  • du travail agricole entièrement manuel où toutes les familles sont dans les champs
  • des pistes, et encore des pistes, et plus globalement du réseau routier,
  • des dénivelés extravagants et incessants,
  • passer le premier coté un peu bourru de la rencontre, l'accueil et la gentillesse des boliviens. 
  • des habits traditionnels multiples et variés que beaucoup de femmes et hommes portent encore et du fameux chapeau melons des femmes.
  • La pancarte dans le bus "Soyez propre, jetez les déchets par la fenêtre",
  • des chargements brinquebalants des voitures se trouvant devant toi,
  • des "CLARO" TIGO" (marque de téléphone) "EVO SI" EVO NO" ( référendum d'Evo Morales, président de Bolivie) peinturluré sur toutes les maisons boliviennes, tant en campagne qu'en ville. Pub, inscription à visée politique ou tout autre message public étant peint dans toute la Bolivie même sur des caillou au beau milieu de rien.
  • et de bien d'autres choses encore, c'est là tout le problème d'un blog, il y en a encore des milliers dans nos têtes et c'est bien comme ça aussi!

PS à destination de Daoud, Sylvane, Zoé, Cassiel et Ulysse: droit de censure à volonté, droit d'auteur pour certaines photos; promis, toute demande de modifications dument justifiée par tous moyens de communication, sera acceptée et effective dans un délai prenant en compte nos nombreuses connexions internet.

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