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mercredi 20 avril 2016

La Paz ou l’orgie de bouffe occidentale


Devant notre retard abyssal en matière d’article sur le blog, je suis prié gentiment de mettre la main à la pâte pour écrire quelques articles. Alors voilà, c’est de nouveau moi, Benoît qui m’y colle pour La Paz et Le Parc National de Sajama.

Nous voila repartis de Cochabamba, en route pour La Paz mais avant, nous voulons aller passer un peu de temps au vert. Il y a un parc national le Parc de Sajama du nom de la montagne au centre du parc.
Nous décidons d’y passer une bonne semaine avec au programme rando, thermes et calme, bien sur comme toutes décisions, celle-ci sera mise à mal et nous changerons nos plans.






La route pour le parc est bonne et nous arrivons le soir par l’entrée sud du parc c’est à dire l’entrée que personne ne prend car le chemin est mauvais.
Mauvais vous avez dit, c’est sans oublié que nous avons notre super Challenger 172 qui bien sur passe partout en mode 4X4...
Après quelques suées, nous décidons de dormir sur le bord du chemin et de finir la route  le lendemain jusqu’au premier village.


Arrivé à Tomarapi nous décidons de déjeuner dans un petit hôtel restaurant et de nous acquitter du droit d’entrée pour le parc le tout sans avoir omis de tricher sur l’âge des enfants et c’est ainsi qu’Abigahel se retrouve âgée de 11 ans, Mathurin de 9 ans et Philomène de 6 ans.
Nous filons pour les thermes  dont nous profitons bien et où nous passerons la nuit.



Si si agua caliente... Si c'est pas le bonheur ça ?

























La source d'eau chaude
Puis nous allons à l’entrée nord chercher des topos de marches, visiter l’église, acheter du ravitaillement pour partir marcher.

La montagne Sajama

Arrivée sur la place du village de Sajama, un couple de Suisse vient nous voir, ils ont trois enfants et sont en camping car. Après une soirée apéro sympa, (où l’on arrive quand même à s’enfermer dehors avec les clefs du camping car dedans bien entendu). Comme première approche dans la rencontre, on a déjà fait mieux. C’est pas grave, au moins, ils savent à qui ils ont à faire.

 
Petite parenthèse: en 5mn chrono, j'ai trouvé le moyen de rentrer dans la casa rodante, ça nous rassure sur son inviolabilité…) Puis on décide de faire un bout de chemin ensemble.


Le lendemain, nous retournons donc au thermes avec les Russi et quittons le parc après une courte ballade sur un mirador du parc national. Puis, direction La Paz.


En chemin on s’arrête à Curahuara de Carangas pour visiter l’église appelée aussi Chapelle sixtine d’Amérique du sud.
« C’est y pas la sixième chapelle sixtine d’Amérique du sud qu’on rencontre???? mais quand même,  qu’elle est belle!!! » (dixit Anne-So)

Il est bien sûr formellement interdit de prendre des photos et le garde ne veut pas nous lâcher les basques alors que fais-je en bon Français ? Je me cache dans le baptistère et je prends des photos.


























Le soir, c’est foot sur la place du village avec les enfants. Je m’y essaie mais nous sommes à 4000m d’altitude, je joue avec des gamins qui ont l’habitude de jouer au foot, ce qui n’est pas mon cas n’ayant aucun talent pour ce sport et je me retrouve au bout de 5 minutes sur un banc à rechercher un souffle définitivement envolé et à regarder les prouesses de mes enfants qui s’en sortent décidément bien mieux que moi.



























Puis direction La Paz. Christian notre ami Suisse a étudié avec soin le chemin, il a regardé où passer avec minutie et où nous pouvions dormir pour pas trop cher, bref c’est bien organisé. Avec Anne-So, on se dit qu’on aurait surement mis 4 jours pour arriver à La paz, qu’on aurait peut être découvert la route au fur et à mesure, mais finalement ça a du bon aussi de suivre le train d’un couple organisé!
Arrivée à La Paz sans passer par la ville qui, paraît-il est redoutable, nous essayons un premier camping pas très accueillant pour finir dans un camping d’hôtel Suisse.
Oui, Suisse, avec l’accent, les drapeaux, et tout  et tout…mais un lieu sécure pour visiter La Paz tranquillement.

Le premier soir, on découvre la carte de l’hôtel et on craque pour la fondue et la raclette.A bas la médiocrité, vive les excès. Et oui, nous manquons cruelement, depuis maintenant 9 mois de froooommaaaaggeeee…
Le voyage, ce sont certes des découvertes culinaires mais c’est aussi de vrais manques. Ainsi, il est fréquent qu’au cours de nos conversations, on se délecte à parler de ce que l’on aurait plaisir à manger.
Il y aurait (et sans aucun favoritisme) :
  • Des bonbons haribo qui piquent
  • des dragibus
  • des car en sac
  • du Nutella
  • du confit de canard
  • du fromage qui pue
  • du pain
  • des chocolatines au nutella
  • des frites bien cuites
  • un hamburger
  • du bacon
  • du saucisson
  • du jambon de pays…

Fondue et raclette sur la même table et pour le même repas c'est équilibré.
Alors quand on a l’occasion de se faire un plat de fromage avec du pain et un peu de charcuterie, on comble déjà pas mal de manque. Autant dire que la nuit a été dur dur, vous imaginez comment se comporte un estomac privé de fromage depuis 9 mois qui se retrouve tout à coup saturé en  lipides de fromage fondu jusqu’à ras bord.

Le lendemain, nos partons, à deux familles, pour le marché de l’Alto. L’Alto est le quartier haut de La Paz. La Paz est une ville d’altitude allant de 3200m d’altitude à 4200m. El Alto est le quartier pauvre de la ville car en altitude, contrairement à la majorité des villes. Il y fait froid, les intempéries s’y concentrent et à 4200, le manque d’oxygène s’y fait ressentir.
Un grand marché s’y tient 2 fois par semaine. Marché digne de celui de Cochabamba, où nous avons déambulé à 10 dont 6 enfants, un monde de fou et du coup un peu de stress pour les affaires et pour les enfants.



Se déplacer à La Paz a été aussi une expérience pour nous puisque nous avons pris les transports en commun. Nous avons dû prendre un bus, 3 téléphériques et 2 collectivos (que tu hèles au hasard de leur passage dans le grand boulevard). Nous avons donc mis, pour faire l’aller retour, déambuler une heure dans le marché et déjeuner …la journée entière.

Au retour, le dernier taxi nous a même emmenés à 10 dans sa voiture. No Problem. Par contre, nous nous ferpns arreter par la police pour... nous demander d'allumer les phares. Voyons!! Pas d'abus, svp.
 

Ce qui nous a permis de profiter un peu de la Paz by night comme nous aimons beaucoup le faire


Le lendemain, nous voulions voir un peu la ville, les musées et le Burger King, autre étape importante dans notre voyage: les Mac do et autres fast food d’Amérique du sud. Nous avons entamé une étude comparative approfondie des offres par pays. Autant dire que nous avons tellement mangé de burger à La Paz ce jour là que nous n’étions plus sur de vouloir visiter le musées. C’est sans compter la volonté d’Anne So de nous sortir de notre ignorance.



 
Le museo instrumentales où nous avons touché, soufflé, gratté, tapé. Un musée très chouette où on ne sait pas qui c’est le plus amusé, des enfants ou des parents.


 
Puis il y a eu les 4 musées qui se visitent ensemble: Le museo costumbrista, le museo del litoral, le museo de metales precioso et la casa de Murillo. Alors pour être franc, nous n’avons pas tous fait les visites à la même allure. Il y avait un groupe de tête composé des papas et de tous les enfants et il y avait les mamans qui elles, a priori en ont bien profité.

Cela dit, ces musées sont pas mal fait, la maison dans laquelle ils sont, est superbe et le parcours permet de découvrir la culture Bolivienne et son histoire. 
Ainsi notamment, j’ai découvert que la Bolivie revendique depuis plus de 200 ans un accès à la mer qu’elle a perdu lors d’une guerre avec le Pérou et le Chili qui a raflé ces terres littorales dont les sous sols étaient très riches. Mais à l’époque, le gouvernement Bolivien n’était pas pro Américain, quel dommage pour eux, d’avoir perdu toutes ces richesses et surtout belle illustration encore du rôle des USA en Amérique du sud. La Bolivie a conservé toutes les cartes de cette époque et nous avons pu les admirer dans le museo del littoral.
 

 

La Paz fut aussi l’occasion pour nous de réaliser notre première excursion touristique.
Il y a une route qui part de La Paz jusque dans les Yungas, région à environ 1000m d’altitude où l’on cultive de la coca, des fruits etc…
Donc cette route était anciennement creusée à flan de montagne, en pierre, sur la largeur d’une voiture et demie avec un précipice de 500m, le tout en passant sous des cascades, avec des éboulements de terrain.
D’ou le jolie surnom de « La route de la mort ».


Il existe aujourd’hui un nouveau tracé pour accéder aux Yungas en voiture mais l’ancienne route existe toujours et il est possible de la faire en vélo.
Départ à 5000m d’altitude, arrivée 1000m. Je vous laisse imaginer 4000m de descente sur 60 km, nous n’avons pas résisté, nous l’avons fait.


C’est une très belle journée que j’ai passé avec Abi, Math, Christian et Coralie, nos amis. Anne-Sophie, pendant ce temps là, s’occupe des enfants

 Partis le matin à 7h de La Paz, nous sommes montés à 5000m d’altitude pour le départ: On a froid mais cela ne va pas durer, on ne la sait pas encore mais en bas il fera 30°.


On est parti avec un guide qui fait les photos, nous dit où nous arrêter, cela nous laisse libre de profiter pleinement de cette ballade et je peux vous dire qu’on en a profiter à fond. Au début, j’avais un peu peur que les enfants fatiguent vite mais en fait, il n’ont pas lâché la roue du guide en lui demandant toujours d’aller plus vite. Des fadas ces gamins.


En remontant le soir en voiture, par la bonne route, nous nous sommes quand même dit qu’il fallait qu’Anne So voit les yungas. Quels paysages fantastiques et toute cette végétation, cette chaleur, les papillons…

En résumé, de Belles rencontres, gavage de bouffe, un peu de culture (pas eu le choix) et un peu de sport pour faire passer tout ça!

Les enfants apprennent lors de chaque rencontre de nouveaux jeux de cartes. Je peux vous dire que le répertoire de jeux s’agrandit pour notre plus grand bonheur.


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