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mercredi 24 février 2016

Les plus belle nuits étoilées dans la vallée de las Estrellas


Pour des personnes cultivées (ou ayant un accès internet à portée de main), quand  on évoque le Chili, ce qui viendrait assez rapidement en tête serait ces nuits étoilées, Pinochet et la Carretera australe.
On a checké la carretera; Allons découvrir ses nuits étoilées.

Il existe de nombreux observatoires astronomiques, certains scientifiques et d’autres d’observation des étoiles davantage touristiques.
Nous avions envie de faire les deux mais bien entendu nous n’avons rien réservé (au risque peut-être de nous imposer des dates dans notre itinéraire, des contraintes…) Venons en aux faits donc :

Nous avons d’abord choisi d’aller visiter un observatoire scientifique en prévenant les enfants que cela serait certainement un peu moins exceptionnel et passionnant puisqu’il n’y a pas à proprement parler d’observation des étoiles, tout étant entièrement informatisé, les données numérisées et envoyées directement des télescopes aux ordinateurs des scientifiques. 

Nous voilà donc devant l’observatoire européen de la Silla, (après trois jours d’attente dans un cadre désertique tout de même assez sympathique où nous sommes posés et où les enfants se sont ingéniés à fabriquer des cerfs volants avec trois bouts de draps déchirés, de la peinture avec colorant naturel au cumin, curry…, fils, aiguilles et  bâtons). 








Au risque de me répéter, nous n’avions bien sur pas réservé, tout juste envoyé un mail trois jours avant dont nous étions très fier, mail de fait resté sans réponse puisque pas d’accès internet possible. Bien entendu, nous avions à nouveau lu que ce site très prisé se réservait des mois à l’avance, ayant un niveau de sécurité important, que des formulaires pré-remplis étaient obligatoire et contrôlés. Nous n’avions rien de tout ça mais nous avons fait copain copain avec le gardien qui nous a dit d’attendre trois jours et que surement, si le guide acceptait, nous pourrions passer le samedi matin. Le système D fonctionne bien au Chili et ça convient bien à notre mode de fonctionnement, il faut bien le dire.

Le samedi matin donc, après quelques heures d’attente, nous passons avec les autres visiteurs, montons, montons et arrivons, assez ébahis par le site et son environnement à l’observatoire de la Silla.












Et bien, nous avons trouvé cela totalement fascinant, complètement gigantesque et assez extra terrestre. Nous nous sommes cru l’instant d’un après midi dans un décor lunaire ou un film de science fiction. Ces énormes télescopes, cette hauteur et cette étendue désertique à perte de vue… nous donne en effet l’impression d’être Goldorak, Capitaine Flamme ou  dans Bienvenue à Gataca, c’est selon, en fonction de nos références…







Bon, et sinon, pourquoi le Chili est-il connu pour ces nuits les plus claires du monde? parce que les ciels n’ont pas de pollutions atmosphériques, parce qu’il y a un nombre de ciels dégagés d’environ 360 jours par an, ce qui est hallucinant et parce qu’il y a un climat très sec, parce qu’il y a des trous dans la couche d’ozone...

Ben n' a pas voulu compléter  ma vulgarisation scientifique de l'astronomie (alors que lui a tout compris des explications)  tant pis, cela restera tel quel!

Donc, reprenons:  grands nombres de ciels dégagés + climat sec + pollutions atmosphériques moindres + couche d’ozones plus fine = lieu où tu te prends des coups de soleil de folie +  présence d’ observatoires scientifiques et touristiques à gogo.


































Dans la vallée de Elqui, notre volonté était de visiter cette fois un observatoire touristique avec des télescopes manuels.  Rebelote, pas de réservation: nous aimons le comique de répétition chez les Content. (Ça peut aussi avoir un coté lassant…) à 21 heures donc, en haut de la colline au pied de l’observatoire de Vicuña, nous voilà cette fois ci repoussé gentiment. Mais dans notre malheur, nous ne sommes pas seuls et allons finalement passé une superbe soirée en compagnie d’une famille chilienne qui n’avait pas non plus réservé. Apéro ensemble et observation des étoiles (quelques peu aidé par la technologie de notre iPad et de la super application « carte du ciel » qui nous indique, en pointant l’Ipad vers le ciel, les constellations, les étoiles…)




Super soirée qui nous a permis de nous rencontrer, de parler du Chili, de la France...
Ils nous apprennent qu’ils ont de la famille en Suisse, qu’ils ont des contacts réguliers par internet, que ceux-ci sont revenus pour la première au Chili il y a 2 ans… A notre question tout à fait naïve du pourquoi ? Il nous répondent bien évidement de l'histoire du Chili, ils nous parlent de Pinochet, de l’exil forcé d’une partie de leur famille. Je crois que c’est là que nous nous rendons compte (bien que nous étant renseignés auparavant sur l’histoire du Chili) du contexte politique douloureux et si récent du Chili. Cette soirée passée sous les étoiles nous en a appris tellement plus que tous les bouquins d'histoire et nous a tellement touché…



Enfin, pour finir notre petite virée des étoiles, et en dehors de tous les ciels contemplés tout au long de ces soirées chiliennes, nous aurons également beaucoup de plaisir à San Pedro de Atacama à passer la soirée avec un astronome français, au sein de l’observatoire SPACE, qui nous réjouira de toutes ses anecdotes en nous montrant, à travers sa dizaine de télescopes  la carte merveilleuses des étoiles visible d’ici. Et il est vrai que ces ciels sont tout à fait exceptionnels. Nous ne les connaissons pas puisque ce ne sont pas les ciels que l’on voit en Europe (ou en tous les cas on ne connait que la petite partie commune à l'hémisphère nord et sud) mais nous arrivons grâce à lui à distinguer un certain nombre d’étoiles, de constellations… Passionnants en tous les cas et même exaltant pour nous, novices que nous sommes.






Après la vallée de Elqui et ses espèces d’ambiances un peu ésotériques de certains de ces lieux (certains diraient que les vallées d'ici sont remplis d'énergie positive et de nombreuses petites communautés vivant en autarcie se sont installées par ici), nous nous lançons dans la traversée du Chili pour nous rendre plus au nord.
Et nous traversons quasiment 800 km de désert. Expérience assez inoubliable pour nous tant par les paysages traversés que par l’expérience que nous avons vécus du manque d’eau! Nous ne nous y attendions pas et n’avons pas particulièrement fait attention avant de partir et nous voilà à rechercher de l’eau pour la casa rodante pendant 3 jours et ce sans succès.



A sec, nous avons finis par acheter de l’eau minérale pour faire nos ablutions nécessaires!! Dans la ville de Calama, les pompistes étaient tout à fait d’accord pour nous donner de l’eau, mais lorsqu’il s’approchaient  du robinet, il n’y avait tout simplement pas d’eau courante. Elle est régulièrement coupée par manque d’eau.
Cela nous a permis de faire les liens entre le programme de Mathurin sur la consommation d’eau dans le monde et une réalité bien percutante de certains pays en insuffisance d’eau, nécessaire à la vie.


Parc national de Pan de Azucar


Arrivés de nuit sur un bivouac qui devait être une vraie splendeur... (merci encore ioverlander!) décris comme une plage paradisiaque où il n'y avait pas un chat, nous nous retrouvons sur la playa de Bahia Inglesia au milieu d'une centaine de voitures, campeurs, fêtards...avec musique et tout le tralala et ...nous... nous enlisons. 
Décision prise de nous désenliser demain et de passer la nuit sur la plage au milieu de tous. Et belle surprise, à minuit, alors que nous peinons à nous endormir (il y a plus tranquille comme bivouac!) petit feu d'artifice tiré de la mer, qui nous réveille bien comme il faut. C'est aussi ça le voyage.












Ambiance Bagdad café





Et sinon, où c'est qu'on passe nous???


Sur la route del desierto, nous sommes dans une région essentiellement minière, où les villages fantômes et les anciennes exploitations minières de salpêtre se succèdent. En effet, une fois les mines à ciels ouverts exploités, les villes sont abandonnées aussi vite qu'elles ont été créés. 





Parmi les très nombreuses villes fantômes par lesquelles nous passons, nous choisissons de nous arrêter à Santa Filomena...


Alors, ceci, personnellement, j'en suis fan: mémorial à la mémoire d'une victime de la route où sa voiture a été particulièrement bien mise en valeur.

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