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lundi 11 avril 2016

Cochabamba, capitale gastronomique et gastro entérite.


La route pour Cochabamba fut épique, emplie de découvertes, superbement belle, il s’agissait pour nous de nos premiers kilomètres mais pas de nos derniers sur l’Altiplano. Et nous avons croisé de tous petits villages dans lesquels nous nous sommes arrêtés, soit pour dormir ou y manger. Et là, nous nous sommes vite confrontés à une difficulté dans la communication, beaucoup de personnes rencontrées ne parlent que Quechua??? ou Aymara???, (deux des dialectes de Bolivie) M’enfin à mon niveau, je n’ai pas toujours reconnu…
 


J’ai un peu l’impression qu’il va falloir que je me renouvèle dans les adjectifs décrivant l’immensité, la beauté, la découverte et les paysages. Et oui, encore une fois, nous sommes scotchés. Au moins, nous nous réjouissons de ne pas nous lasser de ces splendeurs…

Sur l’Altiplano, les pueblitos où nous nous arrêtons pour dormir sont tout en adobe, et on rencontre les premiers lamas que les enfants peuvent approcher de près.

La découverte de la Bolivie, c’est aussi le stress de l’essence dont Ben a déjà parlé quand nous avons été à Uyuni. Ici, rebelote, il nous faut attendre 170 km pour réussir à acheter de l’essence. 5 stations essence refusent de nous faire le plein parce que nous sommes des étrangers…On nous propose même de retourner à Potosi pour faire le plein d’essence. Heu?? Non merci.






Nous allons à Cochabamba parce qu’étonnamment, une amie de Pau, Mireille y séjourne deux mois, et nous a proposé de passer la voir. L’invitation est très tentante, d’autant plus que Mireille s’est investie dans la paroisse et qu’elle a pris des cours d’espagnol dans l’école d’un de ses amis installé en Bolivie. Nous souhaiterions nous y poser un peu plus longtemps pour pouvoir donner un coup de main si besoin et prendre quelques cours d’espagnol.



Arrivés à Cochabamba, C’est Abi qui guide Ben. Le problème, c’est qu’on a pas bien compris les 6 ou 7 plans que Mireille nous a envoyé et que je lis sur mon smartphone alors on fonce droit vers les travaux. On roule longtemps, très longtemps dans Cochabamba et on finit par faire un petit détour pour finir par arriver à destination pas trop en retard.



Le point de rendez-vous est une petite église qui s’appelle la parroquia Nuestra Señora de la Sallette. On y retrouve Mireille. Ça fait tout drôle de la rencontrer ici en Bolivie!
Et nous voilà à aller à la veillée pascale dans la paroisse dans laquelle Mireille chante dans la chorale ; et  nous y découvrons un jeune prêtre très dynamique. On se met à chanter, danser, frapper dans les mains dans l’église. On y est surtout très touché par le nombre de jeunes et de familles dans l’église. Ça change de la France.

Ballade au Christo redemptor


A la fin de la veillée pascale, Mireille, qui ose toujours tout, demande au padre si il est possible que nous dormions avec la casa rodante dans jardin de la paroisse. Ce sera non seulement un accueil pour une nuit mais également pour les 10 jours suivant… Un grand grand merci au padre David pour cet accueil si généreux.
Le Dimanche de Pâques, nous avons été invité chez Betty. Mireille loge chez Betty depuis deux mois et lui a parlé de la casa rodante. Betty a souhaité sans délai voir de ses propres yeux ce truc qu'elle n'a jamais vu en vrai dans sa vie et qui n'existe qu'en film.
Cela explique en grande partie l’intérêt que nous suscitons chaque fois que nous passons quelques part. Après un repas délicieux, nous faisons donc les photos d'usages. Un grand merci Betty pour cet accueil.



Mathurin, Abigahel et moi-même passerons par des périodes un peu difficile de vomissements et autres petits désagréments de la vie quotidienne bolivienne…IL nous faut nous mettre au diapason question alimentation ! Mathurin, durant toute une nuit, oscillera jusqu'à un petit 41° de fièvre, à moitié délirant. Quant à moi, je serais malade un bon petit mois jusqu’à ce que je prenne des antibios qui me remettent debout parce que ça commence à bien faire… Je commençais à apprécier moyen la bouffe, les boui bouis, les repas pris sur la route, les échoppes des marchés de Bolivie! Je crois que nous devions nous faire aussi à l’eau ET, il faut bien le dire, aux conditions de conservations des denrées alimentaires.


C’est ainsi que le premier soir où nous sommes accueillis chez Carmen et Jacques, au moment du départ, voilà que mon fils se met à vomir sur la porte d’entrée!!! Super comme cadeau de remerciement pour l’accueil.

Je laisserai la parole à Mireille pour décrire la folle circulation dans Cochabamba et surtout l’apprentissage douloureux de la prise des transports en commun ou plus communément appelés de « truffy » : tiré de son blog en passant pas la vie.

« Je suis trop fière : j'ai réussi hier à aller toute seule en trufi au centre-ville!

Ça a l'air de rien, comme ça. Mais ça commence par savoir quel numéro de trufi prendre; ensuite, faut se poser dans un coin, réussir à repérer le bon numéro, oser lever la main pour demander qu'il s'arrête, croire qu'il va s'arrêter juste pour moi s'il a de la place, ne pas faire marche arrière quand on ouvre la porte et qu'il semble qu'il n'y a plus de place, oser quand même monter en poussant un peu les autres passagers qui du coup font apparaître une petite place où je peux m'asseoir.
Ensuite, il faut savoir combien payer, savoir demander la monnaie si on n'a pas la somme exacte, savoir se repérer dans la ville pour trouver où on veut s'arrêter, savoir dire qu'on veut descendre là ici juste au coin, réussir à ouvrir la porte pour descendre; fin c'est vraiment toute une aventure, je vous assure. »

 

Nous avons aussi essayé de nous rendre utile durant ces quelques jours, de donner un petit coup de main dans la mesure du possible. Et là, je vais être grand prince et rendre à César ce qui lui appartient : Ben a tenté de se rendre utile ; Moi, perso, j’étais au fond du trou, telle une otarie, un phoque ou un lamentin (si, si j’ai appris récemment ce qu’était un lamentin, grâce à notre whatsapp familial tout à fait developpé culturellement et c’est exactement à cet animal que je ressemblais), dans un état de léthargie et d’inefficacité totale. Et pourtant ce n’était pas la volonté qui manquait. Mais, que voulez-vous, avec une autonomie de 15 mn sans bassine, c’est pas facile de se rendre utile.




L’ Apoyo escolar, c’est-à-dire  l’aide scolaire se déroule à différents endroits dans Cochabamba et Mireille donne un coup de main depuis son arrivée ici. Elles nous a donc fait rencontrés les bénévoles qui donnent un temps considérable à tous ces enfants qui en ont réellement besoin. Les enfants n’ayant cours que le matin ou l’après midi, l’autre demie-journée est consacré à l’apoyo escolar. Et bien, cela nous a donné quelques bonne raisons de nous moquer gentiment bien sur de Ben.

le jour où il est revenu, penaud et dubitatif de son apoyo. « Vous savez combien il y a de lettres dans l’alphabet ? » «  Heu, c’est-à-dire ?? !! Ça va, mon chéri ?? Il me semble qu’il y a en a 26, non ? »
Et bien non, en castillano, il y a 29 lettres ( le double ll, le ch et la n en plus). Donc Ben a commencé pas asséner de erreurs aux enfants qu’il était censé aider. Ça la rendu fou.



Enfin, les petites voix des enfants de dire sans s’arreter : « Profé, Profé » en caressant les poils de bras, et en passant les mains dans sa barbe ( Ben, qui, comme vous le savez est très tactile comme mec !) parcequ’en Bolivie, la pilosité c’est vrai que c’est pas ça. Du coup, ils étaient éberlués de voir mon bel  homme des cavernes.
Tous les après-midi étant consacrés par Ben et Philo à l’apoyo escolar, Abi, Math et moi-même nous concentrions sur le CNED.



Cochabamba, ce sera aussi notre premier grand marché en Bolivie et celui là vaut le coup. Alors, dans tous les guides, on te dit de prendre un guide pour aller au marché. Prendre un guide pour aller au marché! Mais ça va pas la tête. Nous irons trois fois à la Concha et à chaque fois à nous plonger dans un autre univers où les odeurs sont fortes, entêtantes, presque nauséabondes dans les parties où la viande est étalée à même les échelles et vendues.




On s’est un peu paumé mais pas tant que ça et on a aimé.



Les enfants ont profité durant ces deux semaines de cours d’espagnol dans l’Escuela de Jacques et Carmen, des amis de Mireille, qui ont monté une école d’espagnol et donnent des cours de manière très interactive et riche.
Les enfants ont non seulement beaucoup accrochés avec les professeurs qu’ils ont eu mais cela leur a donné une certaine confiance en eux et ça les a en quelque sorte libérés dans leur expression.



On aurait pû croire que nous eussions profités de ses quelques heures de liberté pour vaquer à des occupations à 2. Il n’en est rien et c’est bien là le problème : A chaque fois qu’on a 5 mn à deux, on les passe à faire un truc hyper important pour la casa rodante ou un peu d'administratif français. A Cochabamba, nous en avons profiter pour  laver la totalité des tissus de la casa rodante (après le Sud Lipez, c’était pas du luxe) aller à l’autre bout de la ville pour aller rechercher tous le linge déposé, et y retourner le lendemain parce qu’ils en ont gardé la moitié !! Passionnant petit programme de couple.



Durant notre séjour, il y a eu aussi l'anniversaire du padre Skip, un père veant de Houston ayant séjourné quelques temps dans la paroisse et de Mireille. La communauté a souhaité faire une petite fête autour des deux. Un petite fête, vous avez dit ? En fait de préparation, il a bien fallu la journée avec ballons drapés de tissus etc. Nous avons mangé, dansé les danses traditionnelles du pays connus par toutes les générations.


avec les professeur des enfants

La casa rodante est devenu un objet d’attraction et de visite durant ces 10 jours. Tous les après-midi, après l’école, une dizaine de petites filles venaient frapper à la porte pour nous demander de la visiter une énième fois. Visiter la casa une fois, quand on en a jamais vu, ça peut paraitre intéressant, la visiter 10 fois, ça doit commencer à être moins captivant. Bon, elles avaient une autre raison d’être ici, elles venaient chercher Philo et Abi pour aller jouer, papoter…etc. On a pas beaucoup vu nos enfants pendant ces dix jours. Et ça tombait bien, ça me laissait le loisir de vomir en paix!






Vous l’aurez compris, ces deux semaines furent géniales pour nous, nous avons été accueillis on ne peut mieux. Encore une fois, on a une sacrée leçon à prendre que nous n’oublierons pas en revenant en terme d’accueil. D’ailleurs, c’est quelque chose qui nous trotte beaucoup dans la tête avec Ben depuis quelque temps déjà, sur un futur projet ??? A voir.
On a d’ailleurs bien ressentis notre bien-être dans le départ sans fin auquel nous avons eu droit, les enfants qui se sont dit au moins 10 fois au revoir, venant sans arrêt s'échanger des cadeaux !!



On a profité également avec Mireille d’un après-midi sans voiture à Cochabamba, pour nous balader. C’est déstabilisant mais très agréable de se balader sans se soucier de la conduite bolivienne, des truffys, taxis et bus qui te klaxonnent. Tu redécouvres la ville sous un angle nouveau (avec encore plus de chiens).









Un grand merci à Mireille, Carmen et Jacques et toute l'équipe enseignante, Padre David et Padre Skip, Betty et toute sa famille, Edith et toute l'équipe paroissiale pour votre magnifique accueil. 

Après le départ de Cochabamba, direction Tarata, puis les ruines d'Ikarakay. Enfin, direction Oruro où nous profiterons de termes.

Dans la périphérie de Cochabamba, nous avons été visité Tarata Très beau village avec son monastère Franciscain.



Visite de nos premières ruines précolombienne : les ruines d'Ikarakay





Les thermes d'Obrajes
La Bolivie est un pays splendide mais les abords des villes servent de décharges. La gestion des déchets n'est pas encore au point.

1 commentaire:

  1. Ravie d'avoir des news de votre séjour à Cochabamba !!!
    Pour info, à Potosi, c'est le quechua qu'on parle, pas l'aymara. :-)

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