Nous voici dans la Valle de UCO dans la région de Mendoza en Argentine, connue pour ces vignobles, ses vins, ses parcs nationaux aussi, et nous en avons repéré un où nous pouvons nous balader et grimper.
Avant de nous y engager, petite halte d’escalade dans la Valle Grande avec un petit 6a en tête d’Abi qui va bientôt dépasser sa vieille mère : « T’as encore un mental meilleur que le mien » me fait quand même gentiment remarquer ma grande. « Yes, ma fille, j’ai un super mental, parce que coté physique, je galère ! »
Suite à un passage éclair à San Rafael (courses, agua…) direction
Manzano Historico, petit village, point de départ pour s’enfoncer dans
la vallée de UCO, vers des lieux plus dépeuplés où nous allons tâter du
rocher et effectuer quelques randos.
Nous savions qu’il y avait
un museo à Manzano Historico et en attendions beaucoup puisque Manzano
Historicó est le lieu de passage par la cordillère des Andes du General
San Martín lors de la libération du Chile.
Erreur de destination! Comme dans beaucoup de villages, nous avons à nouveau été déçu d’une part par la qualité des informations touristiques délivrées mais également par ce qu’il nomme un musée… quel musée?
Erreur de destination! Comme dans beaucoup de villages, nous avons à nouveau été déçu d’une part par la qualité des informations touristiques délivrées mais également par ce qu’il nomme un musée… quel musée?
Nous souhaitions y découvrir enfin en détail l’Histoire de San Martín. Nous croisons en effet depuis le début de notre voyage en Argentine des places centrales nommées plaza San Martín, des rues principales San Martin, des parcs San Martín dans absolument tous les villages, toutes les villes, sans connaître son histoire et sans savoir ce qu’il représente.
A chaque fois que nous
avons demandé, les réponses étaient plutôt floues. Nous quittons bientôt
l’Argentine, il serait temps que nous ayons la curiosité de savoir qui
était ce bon San Martín…Première déconvenue, ce n’est pas un saint !!
c’est un général dont le nom de famille est San Martín…
Nommé el libertador, José de San Martín est un général argentin né en février 1778 à Yapeyú et décédé en France à Boulogne-sur-Mer en août 1850. Avec Simón Bolívar et Bernardo O'Higgins, il est l'un des héros des indépendances sud-américaines.
Nommé el libertador, José de San Martín est un général argentin né en février 1778 à Yapeyú et décédé en France à Boulogne-sur-Mer en août 1850. Avec Simón Bolívar et Bernardo O'Higgins, il est l'un des héros des indépendances sud-américaines.
Il libère en effet le Pérou, le haut
Pérou, c’est-à-dire la Bolivie actuelle, le Chili, l’Argentine du joug
espagnol en recrutant les habitants des différentes villes qu’ils
libèrent. C'est malheureux mais la page wikipedia que j’arrive à
télécharger (moyennant 3/4 d’heure de chargement) nous en apprendra plus
sur lui que le museo.
Comme d’habitude, sourire en coin et photo devant le bout d’arbre du pommier qui était présent lorsque le général San Martin a débarqué. COOOOOL ! |
Globalement,
nous avons été très étonné en Argentine de pouvoir si peu parler du
passé, que les musées soient assez incomplets, de la méconnaissance ou
du flou des personnes avec qui nous parlons de l’histoire de leur pays.
Je ne parle même pas des infos touristiques, qui connaissent les trois
points d’attraction de la ville mais rien d’autre. Bien conscients d’un
passé difficile tant peut-être dans l’époque précolombienne (où nous
avons un sentiment de massacres entiers de peuples de manière sauvage et brutale)
que dans une époque plus récente, où la prise de position des grandes
puissances mondiales dans un but d’enrichissement ou de pouvoir (guerre
des Maldives par exemple mais bien d'autres...) mettent à mal le pays, il n'empêche que de ne pas pouvoir parler ou de ne pas vraiment connaitre l'histoire de son pays nous interpellent.
Après Manzano Historico, départ pour quelques
kilomètres de mauvaises pistes avec contrôle de poste de frontière avant
de pouvoir rouler sur des pistes qui pourraient nous mener vers le Chili.
Puis, nous avons profité de 3 jours dans la vallée de UCO avec escalade et randos, avec des nuits, sommes toutes, totalement penchées et par conséquent peu réparatrices, quelques remplissages d'agua dans la rivière à la bouteille... une rando de Ben et Math pendant que les filles se font plaisir avec de l'escalade...
Puis, nous avons profité de 3 jours dans la vallée de UCO avec escalade et randos, avec des nuits, sommes toutes, totalement penchées et par conséquent peu réparatrices, quelques remplissages d'agua dans la rivière à la bouteille... une rando de Ben et Math pendant que les filles se font plaisir avec de l'escalade...
Quelques petits guets tout doux dans lesquels Math passe avant nous au cas où... |
A la fin, descente de 12 km de piste, de nuit pour Abi et Mathu avec la casa derrière pour rejoindre Manzano Historico |
Puis 1er conseil de famille où chacun donne son avis sur l’itinéraire pour la suite de notre périple : Chili ou Argentine pour accéder en Bolivie? |
Nous
nous dirigeons ensuite vers Mendoza dans un paysage de vignobles. Cela
nous étonne de nous retrouver au milieu des vignes, et nous rappelle un
peu la France, en plus chaud, plus poussiéreux, plus sec.
Nous nous
étonnons d’ailleurs que dans cette région aride, les propriétés
viticoles soient aussi présentes. Nous apprendrons par la suite, qu’un
important et antique système d’irrigation de l’eau venue directement des Andes
permet cette culture de la vigne et qu’au contraire aucun risque de
récoltes endommagées par des conditions climatiques défavorables n’est à
craindre.
Jusqu’à maintenant, on nous a plutôt fait gouter du
Fernet Coca… sorte de vin rouge ajouté à du coca. Nous ne sommes pas de
fins oenologues mais le Fernet coca, on n’a pas plus apprécié que ça.
Lorsqu’il faut rajouter une boisson sucrée à bulle dans un alcool, ça ne
présage rien de bon…
Arrivés à Mendoza, les bodegas étant fermées, nous nous mettons à la recherche d'un bivouac pour y passer quelques nuits si possible. En ville, ce ne sont jamais des bivouacs idéaux mais on cherche avant tout à être en sécurité... Nous voilà dans une petite rue près d'un parc à frapper à quelques portes de maisons pour savoir si ça ne dérange pas que l'on s'installe ici....
Et nous tombons sur Luis et Luisa : Non seulement ça ne les dérange pas mais en plus on commence à discuter avec eux, qui s'étonnent de notre démarche, qui nous accueillent bien volontiers mais qui préféreraient que nous dormions chez eux pour plus de sécurité!!!
Nous avons même ordre de les réveiller, de frapper à leur fenêtre si il se passe quoi que ce soit puisque Luisa a un ami policier, ou plutôt l'ami de l'epicerie d'à coté chez qui elle fait aussi des soins, alors forcément comme c'est aussi la fille de sa cousine...., enfin toujours est-il qu'elle vient d'appeler et qu'il peut venir en 5 minutes si il y a un problème. Ici, il vaut mieux avoir un ami policier, ça facilite...
Enfin, nous accrochons bien avec eux et nous dormons 2 nuits devant chez eux du sommeil du juste, alors qu'eux même, mais nous ne le savons pas, dormirons extrêmement mal et serons très inquiet pour nous !! Nous mangeons ensemble matin et soir et partons faire des visites de Mendoza, des bodegas, du Parc San Martín suivant leur conseils.
Le lendemain, Luisa nous sort le petit déjeuner sur le trottoir qui deviendra durant 2 jours notre salle à manger! |
Sur les conseils de Luis et Louisa,
nous nous rendons donc à la Bodega LOPEZ, non loin de chez eux. Une
superbe visite de l’exploitation avec processus de fermentation, visite
des caves. Cela nous permet de nous apercevoir également que l’on s’en
sort plutôt bien en espagnol puisque nous comprenons tout ou presque et
que la visite est passionnante même pour les enfants.
La meilleure partie étant la dégustation qui nous conduit directement à quelques achats
Une
seule Bodega ne nous ayant pas suffit, visite d’une seconde, la Bodega
La Rural dans laquelle nous découvrons l’évolution sur la fabrication du
vin qui va du fût en peau de vache à la jarre enterrée pour la
fermentation. Superbe museo del vino, suivi d’une autre visite
d’exploitation un peu expédiée (merde, finalement, nous ne sommes pas si
doué que ça en castillano, compréhension d’un mot sur deux. Verdict des
enfants: elles parlait beaucoup trop vite) suivie, bien sur, d’une autre
dégustation…cabernet, sauvignon, malbec…les enfants sont rentrés sur
les genoux...
La visite de Mendoza, le lendemain, en pleine chaleur
de début d’après-midi ne nous a pas transcendé…Nous nous sommes trainés,
d’une place à l’autre, d’une rue à une autre puis avons courageusement
gravis en camping-car le cerro de la Gloria dans le parque San Martín.
1er premier mac do depuis 5 mois que nous avons eu l’impression de payer un bras et qui, finalement, ne nous avait pas manquer tant que ça, même à moi ! |
Retour chez Luis et Luisa le soir, où nous discutons longuement sur nos vies respectives, sur leurs onze enfants. Ils n'en reviennent pas que nous soyons là, nous posent 3 ou 4 fois la question du comment on est arrivé devant chez eux... se marrent, telephonent à leurs enfants pour leur raconter qu'ils ont des français qui dinent chez eux. Les enfants, interloqués, ne les croient pas.
C'est aussi une rencontre chouette, ou tous deux nous parlent de leur vie, de l'Argentine, de leurs enfants...
Au milieu de la conversation: question de Luis « Mais, En
France, c’est bien Poutine le président? » Nous sommes donc un bien
petit pays, malgré notre tendance à nous placer en tant que centre du monde!! La France est méconnue, excepté peut-être pour sa tour Eiffel.
Cerro de la Gloria |
Puis après avoir fait nos adieux à Luis et Luisa, direction les termes de Cacheuta, bondés de monde bien que nous arrivions le dimanche soir. Nous espérons que le lendemain, il y aura moins de monde... C'est le cas mais ce n'est quand même pas vide, vide.
Thermes de Cacheuta où nous avons donc passé la journée et dans lesquels Philo a réussi à faire une bonne petite réaction
allergique avec pleine petits boutons sur tous le corps. Il faut dire que malgré la dénomination "thermes" corroboré par l'eau chaude que tu y trouves, tout n'a pas l'air 100 % naturel la dedans.
On a bien essayé de faire une superbe photo familiale, tout souriant, épanoui, heureux quoi, c'était sans compter que nous sommes dans l'eau et que nous avons un fils... |
Magnifaïïïïque la famiglia! Et j'adore Luis et Louisa! Quelle rencontre improbable et géniale :)
RépondreSupprimerMerci ma sœur, effectivement rencontre improbable mais top... T'as vu, on se remet enfin à écrire.. et toi??? Plein de bises
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